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TÊTE D’AFFICHE - Marie-Andrée Mathieu

TÊTE D’AFFICHE - Marie-Andrée Mathieu

Photographie : Tam Photography

Bien que Marie-Andrée Mathieu ait été initiée au chant en prenant part aux Petits chanteurs de Charlesbourg durant son enfance, ce n’est qu’une fois arrivée au cégep qu’elle envisage sérieusement une carrière lyrique. Après avoir suivi une formation en piano de ses 7 à 16 ans, la chanteuse originaire de Québec a choisi d’entreprendre un parcours collégial en guitare classique avec comme instrument secondaire le chant. 

Son aisance vocale, combinée à son amour pour le répertoire baroque, l’ont rapidement incitée à se dédier complètement au chant. « Au départ, au m’appelait la “baroqueuse” puisque c’était vraiment mon répertoire de prédilection », soulève la mezzo-soprano. Elle se rappelle qu’elle affectionnait déjà particulièrement cette musique lorsqu’elle jouait du piano, manifestant entre autres un grand intérêt pour la musique de Bach.

À la suite d’un baccalauréat en chant à l’Université Laval effectué sous la supervision de Patricia Fournier, Marie-Andrée Mathieu a eu la chance de faire entendre sa voix à l’international après avoir été nommée « Jeune espoir lyrique québécois » par les Jeunes ambassadeurs lyriques. Les stages offerts par le programme lui ont fait voir la Chine, la Slovaquie et l’Allemagne, où elle a notamment chanté la Messe en do majeur de Beethoven en plus d’effectuer une doublure dans l’opéra Armide de Gluck. 

Bien qu’elle ait envisagé une carrière internationale à la suite de ses expériences outre-mer, Marie-Andrée Mathieu a plutôt décidé de s’épanouir sur les scènes lyriques canadienne et québécoise, qu’elle affectionne particulièrement. « J’ai vraiment envie de contribuer à cette société, à cette communauté qui est la mienne et pour laquelle j’ai un grand sentiment d’appartenance », explique la chanteuse. 

La mezzo-soprano est d’ailleurs très fière des projets lyriques auxquels elle a pris part au Québec dans les dernières années. Parmi tant d’autres, elle se remémore avec tendresse le concert de clôture de l’intégrale des cantates de Bach présenté à la Salle Bourgie sous la direction de Yannick Nézet-Séguin. Celle qui fait partie de La Chapelle de Québec depuis 2016 a également pu réaliser son rêve de chanter comme soliste sous la baguette de Bernard Labadie, et ce à plusieurs reprises. Dernièrement, elle a notamment interprété le Gloria de Vivaldi avec le chœur et Les Violons du Roy.

En ce moment même, Marie-Andrée Mathieu vient de conclure une semaine de répétitions pour la production de La chauve-souris présentée à l’Opéra de Québec, dont les représentations débutent ce samedi 11 mai au Grand Théâtre de Québec. Ce sera la première fois que la chanteuse se glissera dans le rôle du Prince Orlofsky, bien qu’elle ait déjà interprété plusieurs rôles masculins au cours de sa carrière étant donné sa tessiture. 

Lorsque questionnée sur sa démarche, l’artiste explique qu’elle tente toujours d’identifier la physicalité d’un personnage – comme sa posture et sa démarche – afin de bien l’interpréter. « Ça va arriver que je l’adopte dans la vie de tous les jours, même en me promenant dans mon quartier! », mentionne-t-elle en riant. Pour La chauve-souris, Marie-Andrée Mathieu a notamment regardé plusieurs vidéos de dandys afin de donner vie à son noble personnage de prince russe. 

Pour en savoir plus sur la production et vous procurer des billets, dirigez-vous ici.


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