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TÊTE D’AFFICHE - Elisabeth St-Gelais

TÊTE D’AFFICHE - Elisabeth St-Gelais

Dire que l’année de la soprano Elisabeth St-Gelais a été chargée relève presque de l’euphémisme. L’artiste Innue de Pessamit, qui a grandi au Saguenay-Lac-Saint-Jean, a remporté les grands honneurs au 111e Prix d’Europe seulement quelques semaines après avoir été nommée Révélation Radio-Canada 2023-2024. 

« Je me sens très fière quand je regarde mon année avec un peu de recul, et je suis vraiment reconnaissante d’avoir pu finir mes études en même temps que de travailler sur ces projets », reconnaît la chanteuse qui a aussi complété sa maîtrise en musique à l’Université McGill cette année. 

Elisabeth St-Gelais chérissait depuis longtemps le rêve d’être nommée Révélation Radio-Canada. « Depuis que je suis jeune, je regarde qui sont les Révélations chaque année. Quand j’ai été approchée, ça voulait dire beaucoup pour moi. C’était grandiose! », se souvient-elle. 

En plein milieu de la tempête médiatique qui accompagne une nomination en tant que Révélation, tel que le décrit la soprano, elle n’a pas cessé de se préparer pour le Prix d’Europe - un autre objectif de début de carrière qu’elle s’était fixé depuis un bon moment déjà. Entourée de son équipe, composée entre autres de la pianiste Louise Pelletier, de la professeure de chant Ariane Girard et du metteur en scène François Racine, Elisabeth St-Gelais a monté deux programmes lyriques complètement différents pour la demi-finale et la finale. 

Dans son programme de demi-finale figurait entre autres la scène de la lettre de l’opéra Eugène Onéguine de Tchaïkovski, un coup de foudre pour la chanteuse de 27 ans qui s’est glissée dans la peau du personnage de Tatiana le temps d’un air. « Cette scène est vraiment spéciale. La musique est extrêmement magnifique, et les émotions de Tatiana sont tellement pures. J’avais travaillé la scène pendant des mois, et j’avais tellement hâte de la faire au complet. Je n’ai jamais aimé de la musique autant que ça. Dans ce moment, j’étais véritablement Tatiana, et Eugène Onéguine, c’était le mien » se rappelle avec émotion la soprano. 

Elisabeth St-Gelais s’est mérité une bourse de 50 000$ en remportant le Prix d’Europe, qu’elle utilisera d’abord afin de parfaire sa technique vocale en Italie au camp « Bel Canto in Tuscany » cet été. « D’avoir gagné [le Prix d’Europe], ça me donne beaucoup de confiance pour mes projets à long terme, comme d’aller chanter au MET à New York. Quelque chose me dit que ça va bien aller », révèle-t-elle.

Pour la suite, ce ne sont certainement pas les idées de projets lyriques qui manquent pour la soprano, qui se dit emballée par l’idée de travailler à temps plein dans la prochaine année. « Ça ne me dérange pas de détourner mon regard de cette année-là et de regarder vers l’avant. J’ai de belles choses qui m’attendent, et de belles expériences de travail positives derrière moi. Je suis vraiment crinquée! », s’enthousiasme-t-elle. 

Pour en apprendre plus sur le parcours d’Elisabeth St-Gelais, ne manquez pas notre portrait de la soprano qui paraîtra dans le numéro 34 - Hiver 2024 de L'Opéra - Revue québécoise d'art lyrique.


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